jeudi 19 janvier 2017

Carnage de Gao, le prix du laxisme


Carnage de Gao, le prix du laxisme

 

Une fois l'émotion passée et que nous retrouvions nos esprits, après cet ignoble et lâche attentat meurtrier, il va falloir répondre a une multitude de questions.

Qui assurait la sécurité au portail?

Y a-t-il une barrière de sécurité au portail d'entrée du MOC?

Quelles sont les conditions d'entrée au MOC pour les véhicules 

Quel véhicule peut-il rentrer et comment?

Et tant d’autres questions si nous voulions réduire les actes de terreur dans nos institutions.

Ce qui est arrivé au MOC de Gao, peut arriver même à Bamako dans n'importe quel service

Par exemple n'importe qui avec n'importe quel véhicule peut rentrer sans entrave a la Cite administrative de Bamako

Il m'est arrivé personnellement en 2015 de passer un samedi à la cite administrative dans mon véhicule sans aucun contrôle ni à l'arrivée ni à la sortie.

Quand je suis arrivé jusque au bureau du Ministre que je devrais rencontrer sans aucun contrôle, je me suis mis à penser au pire qui pourrait arriver à tout moment.

Un deuxième exemple, récemment en octobre 2016, j'accompagnais ma fille à l'aéroport vers 23h et au niveau du checkpoint de l'aéroport comme tout contrôle, les deux agents ont tout juste fait le tour du véhicule.

Je n'ai pas pu m'empêcher de leur dire pourquoi ils n'ont pas fouille le sac à main de ma fille qui contenait un ordinateur portable. Comme toute réponse, l'un deux m'a dit que je ne l'apprends pas son travail.

La sécurité n'a pas de prix et il ne devrait avoir de la place pour la négligence ou l'amateurisme.

Nous devrions changer nos habitudes: ce n’est pas parce que tu me connais que tu ne devrais pas me contrôler a l'entrée d'un service stratégique.

Aujourd'hui la cite administrative doit être considérée comme très stratégique et sensible. Des mesures de sécurité draconiennes devraient être appliquées. Mais pour ce faire il faut d'abord changer nos habitudes: des jeunes ca et la juste pour faire du the a la porte Des jeunes ca et la juste pour laver des véhicules avec l'eau du contribuable.

Ce sont ces bazars dans les services qui contribuent et constituent les sources d'insécurité.

Il est grand temps que nous apprenions de nos erreurs, il ne s’agit point d’inventer la roue. Regardons juste comment font les autres autour de nous. Nous avons les hommes, le reste n’est que question de travail et de vision.

 

Kinshasa, le 19 Janvier 2017

Yachim Maiga

 

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