Soyons des citoyens engagés mais utiles
J'ai eu l'opportunité d'écouter hier soir sur You Tube l'émission de Ras Bath contre Didier DAKOUO, le Chef d’état-major général des armées du Mali.
Dans le fond il aborde des sujets très sensibles avec force détails. Un citoyen malien qui écoute cette émission qui aime son pays ne peut pas rester indifférent.
Oui le contenu blesse, choque, indigne et révolte, si les informations seraient vraies.
Le contenu révolte tout citoyen enco...re plus un soldat brimé ou les familles des soldats brimés morts dans l'anonymat,
Compte tenu du contenu sensible et révoltant, cette émission peut et va porter atteinte à l'autorité militaire.
Les medias de masse ont des exigences car leurs capacités d'influence sont très énormes.
C'est cela qui a fait de Ras Bath populaire avec son émission phare »carte sur tables »,
Sa méthode : « choquer pour changer » peut amener à tout.
Bien sûr que nous autres « gnengo », ou aigris selon, IBK, qui aspirons au changement, déçus du régime, applaudirons Ras Bath comme un héros.
Mais attentions, sachons raison garder.
Il y a des sujets qu’on ne peut aborder publiquement: les sujets militaires par exemple.
Je ne suis ni homme de droit ni avocat du régime, mais nous devrions savoir comment s'y prendre.
Toute la nuit je n'ai pas fermé les yeux: l'émission passe en échos dans ma tête.
On peut remercier Ras Bath de nous avoir informé, mais si cela devrait démobiliser et démoraliser les soldats nous devrions réfléchir par deux fois avant de franchir le pas.
L'émission est en fait plus utile aux ennemis du Mali qui attaquent les Famas, car ils sont dopés d'entendre que le chef des Famas n'a jamais gagné une bataille. Une guerre est plus psychologique que technique.
En déshabillant les chefs militaires l'émission met à nu les soldats et découragent ceux ou celles qui voudraient s'engager dans l'armée.
Trouvons d'autres moyens de lutte pour apporter le changement dans l'armée mais évitons la guerre des ondes.
Nous sommes déjà par terre, ne nous enterrons pas vivants.
Si cela devrait servir comme leçon pour le pouvoir, on dira que quelque chose, malheur est bon: Didier DAKOUO pour l'honneur du Mali devrait demander à IBK de le décharger.
La haute autorité de la communication devrait aussi se mettre à la tâche pour se donner les moyens de ses missions de sentinelle des médias.
Bref chacun de nous devrait se dire : qu'est-ce que je peux faire pour mon pays pour le tirer vers le haut avec l'espoir qu’IBK se remette en cause.
Ras Bath ne pouvait certainement pas imaginer la portée de ses mots sur la sécurité du pays.
Soyons des citoyens engages mais utiles
Yachim Maiga
samedi 20 août 2016
vendredi 3 juin 2016
Pleurons, mais pleurions debout et avançons
Pleurons, mais pleurions debout
et avançons
Le chef
de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, denonce : « Les terroristes bénéficient
de la complicité au sein des mouvements signataires des accords ».
Le chef de la
MINUSMA doit être salué en janjo pour cette prise de position pas très onusienne
pour qui connait la langue de bois souvent utilisée.
Nous
sommes nombreux internautes et maliens lambda à s’en prendre à la MINUSMA, qui
pour certains ne fait rien pour arrêter la spirale de violences accompagnées de
morts d’hommes. Dans la situation que nous vivons, le cri de cœur ou cri de désespoir,
ne devrait pas nous perdre de vue que si la MINUSMA est présente sur le
territoire, c’est parque nous avions failli à nos responsabilités.
Au lieu de nous en prendre à la MINUSMA et à la communauté
internationale, ayons le courage et l’honnêteté de nous regarder droit dans le
miroir.
Qu'avons-nous
fait, nous autorités maliennes comme actions allant dans le sens du
retour à la sécurité ?
Comment gérons-nous
notre Mali depuis un 4 septembre 2013?
Le Mali devrait-il
être géré comme un pays normal ?
Devrions nous
dépenser nos maigres ressources dans des festivités d'investiture d'un
Président fut-il élu par 77%
Devrions-nous
commencer par acheter un avion à 20 milliards alors que nous étions et sommes
toujours dans le tréfonds
Devrions-nous
continuer à dépenser dans des voyages aux dépenses colossales d'un Président
qui va fêter son 100eme voyage sous peu?
Devrions-nous
laisser nos vaillants officiers et soldats mourir sur les routes minées et
piégées dans un pays aussi vaste que deux fois la France
Devrions-nous......?
Devrions-nous ......
Chacun de vous
sur cette toile peut continuer la longue et malheureuse liste de « devrions-nous ? »
et des scandales qui, si nous les avions géré autrement, nous auraient évité des
humiliations et la honte bue.
Ouvrons enfin
les yeux et arrêtons de blâmer les autres
Arrêtons
l’auto-victimisation
Tournons et
retournons s'il le faut mille fois le couteau dans la plaie et marquons un
temps d’arrêt pour soigner cette plaie ouverte par nous tous et en premier lieu
nos pathétiques hommes politiques qui ont dirigé ce pays et qui aiment se faire
appeler "monsieur le ministre, monsieur le président, honorable, prof, Dr,
…
Nous sommes les
seuls responsables de la misère et de la mort que nous côtoyons chaque seconde
chaque minute et chaque heure.
Si nous devrions pleurer, pleurons, mais
pleurons debout et avançons. mardi 16 février 2016
Non Mara, les evenements de kidal de mai 2014 vous colleront toute votre vie
Bonjour mon
cher premier Ministre Mara et chers forumistes
Reprendre le débat du pourquoi et du comment de votre
visite a Kidal, revient à pinailler sur des peccadilles, car vous aviez
eu, si vous l'aviez voulu, en son temps, toute la latitude de vous expliquer
devant nos représentants, c'est à dire l’assemblée nationale.
Je respecte votre parole sur le sujet, mais souffrez que j'aie un autre son de cloche que j'ai d'ailleurs clairement fait entendre en son temps dans une tribune intitulée: le maudit avion de 20 milliards et l’amateurisme de Mara.
Je respecte votre parole sur le sujet, mais souffrez que j'aie un autre son de cloche que j'ai d'ailleurs clairement fait entendre en son temps dans une tribune intitulée: le maudit avion de 20 milliards et l’amateurisme de Mara.
Une Commission d’enquête parlementaire sur ces évènements douloureux de Kidal qui vous colleront,
mon cher premier ministre, toute votre vie, avait été mise en place. On attend
toujours le rapport qui ne sortira, de toutes les façons, jamais. Pourquoi ?
Le pauvre citoyen malien lambda ne saurait vous répondre, vous peut être oui !
Aucune explication ni émotionnelle ni rationnelle, ne ramènera
à la vie, les fonctionnaires maliens morts que vous avez laissés derrière vous
au gouvernorat de Kidal. Qui ne se
rappelle pas encore de vos premiers mots prononcés à Gao, une fois sorti des entrailles
de l’enfer de Kidal. Laissons le temps
au temps pour juger votre acte de vous rendre à Kidal, malgré toutes les
consignes et notifications sécuritaires.
Personne n’est dupe et à chacun son opinion, sans se voir
étiqueté de mauvaise foi, comme vous le décréter. Il n’y a pas de bons maliens
et de méchants maliens. Il y a juste des
maliens à différents niveaux de responsabilité à un moment donné de la vie de
la nation.
J’aurai aimé échanger avec vous, monsieur le PM de vive
voix, et j’avais l’occasion lors de votre passage programmé du weekend passé à Kinshasa,
mais encore une fois, vous saviez déjà qui vous devriez rencontrer. Prochainement
c’est moi qui vous inviterai autour d’un «fakouhoye» et «gnougouna»
congolais au restaurant Limoncello de Kinshasa pour parler de la vie de notre chère
patrie, le Mali , à qui je dois tout et tout, et pour lequel, je me battrai
sans relâche a mon niveau de citoyen lambda.
Merci de votre compréhension et bonne journée
Kinshasa, le 16 fevrier 2016
mercredi 20 janvier 2016
Réaction à la marginalisation de chrétiens dans le gouvernement malien
Sans vouloir
rouvrir un débat qui semble clos, je suis chagriné de voir qu'ont crié haro sur
mon cousin Elie Coulibaly qui n'a fait que dire haut ce que plusieurs de nos
concitoyens disent bas.
C’est très
facile de balayer d'un revers de la main les interrogations d’Elie en
s’arrogeant le rôle de maitre de morale ou d’instruction citoyenne comme tente
de le faire mon frère Tamboura.
Les
interrogations d’Élie ont tout leur sens dans un pays ou désormais la collision
entre le politique et le religieux est une réalité.
N'ayons pas
peur de débattre même sur des sujets qui fâchent ou qui mettent mal à l'aise,
car ce qui tue le plus c'est l'hypocrisie de paraitre propre, moral ou patriote
et de considérer l’autre comme le baudet, le méchant.
Sur ce forum,
des questions relatives à l’ethnicisation de certains services.
Il n’est pas
rare d’entendre dans les «grins » et même dans les services, des propos
comme : il y a trop de dogons et de nordistes dans le gouvernement….
On ne peut pas
interdire a quelqu’un de réfléchir, ni d’émettre une opinion.
Dès qu’il y a questionnement
c’est qu’il y a là, un malaise, qu’il soit individuel, circonscrit ou général.
La question qui
se pose pour moi, c’est que tout tourne autour du pouvoir.
Le pouvoir ne
se donne pas, il se prend. Et pour le prendre, il ne suffit pas d’être chrétien
ou musulman, ou chrétien /musulman compétent mais d’être dans les « parages »
du pouvoir à quelque niveau que ce soit, en tous les cas au Mali voudrais-je préciser.
Notre forum
doit être un espace de tolérance ou chacune et chacun pourrait développer ses idées
et émettre ses opinions, sans être taxé de baudet.
Oui au Mali si
on n’y prend garde, tôt ou tard, nous serions confrontés dans un futur proche à
un système d’apartheid ethnico religieux, car ce sont hélas nos politiciens qui
jouent avec le feu.
Donc débattons
des maintenant au lieu de remettre à plus tard les sujets qui fâchent.
Il ne s’agit
pas de dire que nous nos religions vivent en harmonie, ou que nous n’avons pas
de problème ethnique partout au Mali. Regarder seulement la prolifération des
associations à connotation régionale ou ethnique au Mali. Au-delà de la
promotion culturelle, ces associations sont des remparts pour la défense des intérêts
y compris des intérêts politiques, donc du pouvoir.
Il revient au
pouvoir d’approfondir la réflexion pour anticiper afin d’éviter le pire.
La rébellion au
Nord, qu’elle soit juste ou pas, en est une parfaite illustration.
Au Mali, nous prions
beaucoup à l’église, à la mosquée et dans les bois sacrés, mais la prière à
elle seule, ne saurait suffire, il nous faut travailler et la gestion c’est l’anticipation.
J’imagine que
celles et ceux qui nous dirigent sont parfaitement conscient(e)s de la
question.
Bien à vous
Kinshasa, le 20 janvier 2016
Yachim
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