samedi 20 août 2016

Soyons des citoyens engagés mais utiles
J'ai eu l'opportunité d'écouter hier soir sur You Tube l'émission de Ras Bath contre Didier DAKOUO, le Chef d’état-major général des armées du Mali.
Dans le fond il aborde des sujets très sensibles avec force détails. Un citoyen malien qui écoute cette émission qui aime son pays ne peut pas rester indifférent.
Oui le contenu blesse, choque, indigne et révolte, si les informations seraient vraies.
Le contenu révolte tout citoyen enco...re plus un soldat brimé ou les familles des soldats brimés morts dans l'anonymat,
Compte tenu du contenu sensible et révoltant, cette émission peut et va porter atteinte à l'autorité militaire.
Les medias de masse ont des exigences car leurs capacités d'influence sont très énormes.
C'est cela qui a fait de Ras Bath populaire avec son émission phare »carte sur tables »,
Sa méthode : « choquer pour changer » peut amener à tout.
Bien sûr que nous autres « gnengo », ou aigris selon, IBK, qui aspirons au changement, déçus du régime, applaudirons Ras Bath comme un héros.
Mais attentions, sachons raison garder.
Il y a des sujets qu’on ne peut aborder publiquement: les sujets militaires par exemple.
Je ne suis ni homme de droit ni avocat du régime, mais nous devrions savoir comment s'y prendre.
Toute la nuit je n'ai pas fermé les yeux: l'émission passe en échos dans ma tête.
On peut remercier Ras Bath de nous avoir informé, mais si cela devrait démobiliser et démoraliser les soldats nous devrions réfléchir par deux fois avant de franchir le pas.
L'émission est en fait plus utile aux ennemis du Mali qui attaquent les Famas, car ils sont dopés d'entendre que le chef des Famas n'a jamais gagné une bataille. Une guerre est plus psychologique que technique.
En déshabillant les chefs militaires l'émission met à nu les soldats et découragent ceux ou celles qui voudraient s'engager dans l'armée.
Trouvons d'autres moyens de lutte pour apporter le changement dans l'armée mais évitons la guerre des ondes.
Nous sommes déjà par terre, ne nous enterrons pas vivants.
Si cela devrait servir comme leçon pour le pouvoir, on dira que quelque chose, malheur est bon: Didier DAKOUO pour l'honneur du Mali devrait demander à IBK de le décharger.
La haute autorité de la communication devrait aussi se mettre à la tâche pour se donner les moyens de ses missions de sentinelle des médias.
Bref chacun de nous devrait se dire : qu'est-ce que je peux faire pour mon pays pour le tirer vers le haut avec l'espoir qu’IBK se remette en cause.
Ras Bath ne pouvait certainement pas imaginer la portée de ses mots sur la sécurité du pays.
Soyons des citoyens engages mais utiles
Yachim Maiga

vendredi 3 juin 2016

Pleurons, mais pleurions debout et avançons



Pleurons, mais pleurions debout et avançons
Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, denonce : « Les terroristes bénéficient de la complicité au sein des mouvements signataires des accords ».
Le chef de la MINUSMA doit être salué en janjo pour cette prise de position pas très onusienne pour qui connait la langue de bois souvent utilisée.
Nous sommes nombreux internautes et maliens lambda à s’en prendre à la MINUSMA, qui pour certains ne fait rien pour arrêter la spirale de violences accompagnées de morts d’hommes. Dans la situation que nous vivons, le cri de cœur ou cri de désespoir, ne devrait pas nous perdre de vue que si la MINUSMA est présente sur le territoire, c’est parque nous avions failli à nos  responsabilités.
Au lieu de nous en prendre à la MINUSMA et à la communauté internationale, ayons le courage et l’honnêteté de nous regarder droit dans le miroir.
Qu'avons-nous fait,  nous autorités maliennes comme actions allant dans le sens du retour à la sécurité ?
Comment gérons-nous notre Mali depuis un 4 septembre 2013?
Le Mali devrait-il être géré comme un pays normal ?
Devrions nous dépenser nos maigres ressources dans des festivités d'investiture d'un Président fut-il élu par 77%
Devrions-nous commencer par acheter un avion à 20 milliards alors que nous étions et sommes toujours dans le tréfonds
Devrions-nous continuer à dépenser dans des voyages aux dépenses colossales d'un Président qui va fêter son 100eme voyage sous peu?
Devrions-nous laisser nos vaillants officiers et soldats mourir sur les routes minées et piégées dans un pays aussi vaste que deux fois la France
Devrions-nous......? Devrions-nous ......
Chacun de vous sur cette toile peut continuer la longue et malheureuse liste de « devrions-nous ? » et des scandales qui, si nous les avions géré autrement, nous auraient évité des humiliations et la honte bue.
Ouvrons enfin les yeux et arrêtons de blâmer les autres
Arrêtons l’auto-victimisation
Tournons et retournons s'il le faut mille fois le couteau dans la plaie et marquons un temps d’arrêt pour soigner cette plaie ouverte par nous tous et en premier lieu nos pathétiques hommes politiques qui ont dirigé ce pays et qui aiment se faire appeler "monsieur le ministre, monsieur le président, honorable, prof, Dr, …
Nous sommes les seuls responsables de la misère et de la mort que nous côtoyons chaque seconde chaque minute et chaque heure.
Si nous devrions pleurer, pleurons, mais pleurons debout et avançons.

mardi 16 février 2016

Non Mara, les evenements de kidal de mai 2014 vous colleront toute votre vie



Bonjour mon cher premier Ministre Mara et chers forumistes
Reprendre le débat du pourquoi et du comment de votre visite a Kidal, revient à pinailler sur des peccadilles, car  vous aviez eu, si vous l'aviez voulu, en son temps, toute la latitude de vous expliquer devant nos représentants, c'est à dire l’assemblée nationale.
Je respecte votre parole sur le sujet, mais souffrez que j'aie un autre son de cloche que j'ai d'ailleurs clairement fait entendre en son temps dans une tribune intitulée: le maudit avion de  20 milliards et l’amateurisme de Mara.
Une Commission d’enquête  parlementaire sur  ces évènements douloureux de Kidal qui vous colleront, mon cher premier ministre, toute votre vie, avait été mise en place. On attend toujours le rapport qui ne sortira, de toutes les façons, jamais. Pourquoi ? Le pauvre citoyen malien lambda ne saurait vous répondre, vous peut être oui !
Aucune explication ni émotionnelle ni rationnelle, ne ramènera à la vie, les fonctionnaires maliens morts que vous avez laissés derrière vous au gouvernorat de Kidal.  Qui ne se rappelle pas encore de vos premiers mots prononcés à Gao, une fois sorti des entrailles de l’enfer de Kidal.  Laissons le temps au temps pour juger votre acte de vous rendre à Kidal, malgré toutes les consignes et notifications sécuritaires.
Personne n’est dupe et à chacun son opinion, sans se voir étiqueté de mauvaise foi, comme vous le décréter. Il n’y a pas de bons maliens et de  méchants maliens. Il y a juste des maliens à différents niveaux de responsabilité à un moment donné de la vie de la nation.    
J’aurai aimé échanger avec vous, monsieur le PM de vive voix, et j’avais l’occasion lors de votre passage programmé du weekend passé à Kinshasa, mais encore une fois, vous saviez déjà qui vous devriez rencontrer. Prochainement c’est moi qui vous inviterai autour d’un «fakouhoye» et «gnougouna» congolais au restaurant Limoncello de Kinshasa pour parler de la vie de notre chère patrie, le Mali , à qui je dois tout et tout, et pour lequel, je me battrai sans relâche a mon niveau de citoyen lambda.  
Merci de votre compréhension et bonne journée
    
 Kinshasa, le 16 fevrier 2016
      

mercredi 20 janvier 2016

Réaction à la marginalisation de chrétiens dans le gouvernement malien





Sans vouloir rouvrir un débat qui semble clos, je suis chagriné de voir qu'ont crié haro sur mon cousin Elie Coulibaly qui n'a fait que dire haut ce que plusieurs de nos concitoyens disent bas.
C’est très facile de balayer d'un revers de la main les interrogations d’Elie en s’arrogeant le rôle de maitre de morale ou d’instruction citoyenne comme tente de le faire mon frère Tamboura.  
Les interrogations d’Élie ont tout leur sens dans un pays ou désormais la collision entre le politique et le religieux est une réalité.
N'ayons pas peur de débattre même sur des sujets qui fâchent ou qui mettent mal à l'aise, car ce qui tue le plus c'est l'hypocrisie de paraitre propre, moral ou patriote et de considérer l’autre comme le baudet, le méchant.
Sur ce forum, des questions relatives à l’ethnicisation de certains services.
Il n’est pas rare d’entendre dans les «grins » et même dans les services, des propos comme : il y a trop de dogons et de nordistes dans le gouvernement….
On ne peut pas interdire a quelqu’un de réfléchir, ni d’émettre une opinion.
Dès qu’il y a questionnement c’est qu’il y a là, un malaise, qu’il soit individuel, circonscrit ou général.
La question qui se pose pour moi, c’est que tout tourne autour du pouvoir.
Le pouvoir ne se donne pas, il se prend. Et pour le prendre, il ne suffit pas d’être chrétien ou musulman, ou chrétien /musulman compétent mais d’être dans les « parages » du pouvoir à quelque niveau que ce soit, en tous les cas au Mali voudrais-je préciser.
Notre forum doit être un espace de tolérance ou chacune et chacun pourrait développer ses idées et émettre ses opinions, sans être taxé de baudet.
Oui au Mali si on n’y prend garde, tôt ou tard, nous serions confrontés dans un futur proche à un système d’apartheid ethnico religieux, car ce sont hélas nos politiciens qui jouent avec le feu.
Donc débattons des maintenant au lieu de remettre à plus tard les sujets qui fâchent.
Il ne s’agit pas de dire que nous nos religions vivent en harmonie, ou que nous n’avons pas de problème ethnique partout au Mali. Regarder seulement la prolifération des associations à connotation régionale ou ethnique au Mali. Au-delà de la promotion culturelle, ces associations sont des remparts pour la défense des intérêts y compris des intérêts politiques, donc du pouvoir.   
Il revient au pouvoir d’approfondir la réflexion pour anticiper afin d’éviter le pire.
La rébellion au Nord, qu’elle soit juste ou pas, en est une parfaite illustration.              
Au Mali, nous prions beaucoup à l’église, à la mosquée et dans les bois sacrés, mais la prière à elle seule, ne saurait suffire, il nous faut travailler et la gestion c’est l’anticipation.
J’imagine que celles et ceux qui nous dirigent sont parfaitement conscient(e)s de la question.
Bien à vous

Kinshasa, le 20 janvier 2016

Yachim