Pleurons, mais pleurions debout
et avançons
Le chef
de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, denonce : « Les terroristes bénéficient
de la complicité au sein des mouvements signataires des accords ».
Le chef de la
MINUSMA doit être salué en janjo pour cette prise de position pas très onusienne
pour qui connait la langue de bois souvent utilisée.
Nous
sommes nombreux internautes et maliens lambda à s’en prendre à la MINUSMA, qui
pour certains ne fait rien pour arrêter la spirale de violences accompagnées de
morts d’hommes. Dans la situation que nous vivons, le cri de cœur ou cri de désespoir,
ne devrait pas nous perdre de vue que si la MINUSMA est présente sur le
territoire, c’est parque nous avions failli à nos responsabilités.
Au lieu de nous en prendre à la MINUSMA et à la communauté
internationale, ayons le courage et l’honnêteté de nous regarder droit dans le
miroir.
Qu'avons-nous
fait, nous autorités maliennes comme actions allant dans le sens du
retour à la sécurité ?
Comment gérons-nous
notre Mali depuis un 4 septembre 2013?
Le Mali devrait-il
être géré comme un pays normal ?
Devrions nous
dépenser nos maigres ressources dans des festivités d'investiture d'un
Président fut-il élu par 77%
Devrions-nous
commencer par acheter un avion à 20 milliards alors que nous étions et sommes
toujours dans le tréfonds
Devrions-nous
continuer à dépenser dans des voyages aux dépenses colossales d'un Président
qui va fêter son 100eme voyage sous peu?
Devrions-nous
laisser nos vaillants officiers et soldats mourir sur les routes minées et
piégées dans un pays aussi vaste que deux fois la France
Devrions-nous......?
Devrions-nous ......
Chacun de vous
sur cette toile peut continuer la longue et malheureuse liste de « devrions-nous ? »
et des scandales qui, si nous les avions géré autrement, nous auraient évité des
humiliations et la honte bue.
Ouvrons enfin
les yeux et arrêtons de blâmer les autres
Arrêtons
l’auto-victimisation
Tournons et
retournons s'il le faut mille fois le couteau dans la plaie et marquons un
temps d’arrêt pour soigner cette plaie ouverte par nous tous et en premier lieu
nos pathétiques hommes politiques qui ont dirigé ce pays et qui aiment se faire
appeler "monsieur le ministre, monsieur le président, honorable, prof, Dr,
…
Nous sommes les
seuls responsables de la misère et de la mort que nous côtoyons chaque seconde
chaque minute et chaque heure.
Si nous devrions pleurer, pleurons, mais
pleurons debout et avançons.