vendredi 3 juin 2016

Pleurons, mais pleurions debout et avançons



Pleurons, mais pleurions debout et avançons
Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, denonce : « Les terroristes bénéficient de la complicité au sein des mouvements signataires des accords ».
Le chef de la MINUSMA doit être salué en janjo pour cette prise de position pas très onusienne pour qui connait la langue de bois souvent utilisée.
Nous sommes nombreux internautes et maliens lambda à s’en prendre à la MINUSMA, qui pour certains ne fait rien pour arrêter la spirale de violences accompagnées de morts d’hommes. Dans la situation que nous vivons, le cri de cœur ou cri de désespoir, ne devrait pas nous perdre de vue que si la MINUSMA est présente sur le territoire, c’est parque nous avions failli à nos  responsabilités.
Au lieu de nous en prendre à la MINUSMA et à la communauté internationale, ayons le courage et l’honnêteté de nous regarder droit dans le miroir.
Qu'avons-nous fait,  nous autorités maliennes comme actions allant dans le sens du retour à la sécurité ?
Comment gérons-nous notre Mali depuis un 4 septembre 2013?
Le Mali devrait-il être géré comme un pays normal ?
Devrions nous dépenser nos maigres ressources dans des festivités d'investiture d'un Président fut-il élu par 77%
Devrions-nous commencer par acheter un avion à 20 milliards alors que nous étions et sommes toujours dans le tréfonds
Devrions-nous continuer à dépenser dans des voyages aux dépenses colossales d'un Président qui va fêter son 100eme voyage sous peu?
Devrions-nous laisser nos vaillants officiers et soldats mourir sur les routes minées et piégées dans un pays aussi vaste que deux fois la France
Devrions-nous......? Devrions-nous ......
Chacun de vous sur cette toile peut continuer la longue et malheureuse liste de « devrions-nous ? » et des scandales qui, si nous les avions géré autrement, nous auraient évité des humiliations et la honte bue.
Ouvrons enfin les yeux et arrêtons de blâmer les autres
Arrêtons l’auto-victimisation
Tournons et retournons s'il le faut mille fois le couteau dans la plaie et marquons un temps d’arrêt pour soigner cette plaie ouverte par nous tous et en premier lieu nos pathétiques hommes politiques qui ont dirigé ce pays et qui aiment se faire appeler "monsieur le ministre, monsieur le président, honorable, prof, Dr, …
Nous sommes les seuls responsables de la misère et de la mort que nous côtoyons chaque seconde chaque minute et chaque heure.
Si nous devrions pleurer, pleurons, mais pleurons debout et avançons.