lundi 23 décembre 2013



Inceste politique
Commentant les résultats des récentes élections législatives maliennes du 15 Décembre, un ami,  camarade politique n’est pas allé par quatre chemins pour qualifier les partis politiques maliens, d'incestes.
En effet, selon lui, les alliances politiques scellées lors de ces élections, ont montré une chose que l’on redoutait : tous les partis sans exception ont pratiqué, ce qu’il a pudiquement appelé : l'inceste politique. C’est-à-dire, ils ont violé et barde tous les interdits politiques : Donc pour lui, on ne peut et ne doit parler de partis présidentiels ou d'opposition.
Quelle coloration aura alors notre future assemblée nationale? Mon ami me répond : aucun si ce n'est de la coloration opportuniste ou les alliances contre nature de la campagne vont ruer vers la caverne du Président IBK. Oui chaque député se positionnera non pas selon la ligne de son parti, (d’ailleurs les partis n’en avaient cure)  mais selon ses propres calculs politiques. Hum ça sent du déjà vu, sous l'ère ATT ou l'Assemblée est restée pendant 10 ans, une caisse de résonance.
L'on se demande alors: à quoi servent alors les élections au Mali?
A faire diminuer le taux de chômage? Ou à faire respirer la France qui piaffait d'impatience de se retirer?
L'année 2014 qui pointe à l'horizon nous édifiera certainement sur le rôle qu'aura à jouer une Assemblée incolore et sans saveur, formée sur la base d'intérêts personnels et de calculs politicards.
IBK et ses amis ont certes, eu ce qu’il voulait : la majorité au Parlement, mais pour quoi faire ?
Le Président fera alors exactement ce que ATT a eu faire avant lui.  C’est-à-dire utiliser les honorables fonctionnaires de l’Assemblée comme des moutons de Panurge. L’essentiel pour la plus part d’entre eux d’élire domicile à Bamako avec tous les privilèges dus à un leu national.  Et le Président peut dormir tranquillement sans stress d’être dérangé par des bourdonnements dans l’hémicycle de Bagadadji.
Mon rêve de voir des députés, tatillons, contrôlant et suivant pas a pas le travail gouvernemental, peut attendre  des jours meilleurs
J'aimerai tant me tromper, c'est tout le mal que je souhaite au Mali et à moi-même pour l'année 2014.


Yachim MAIGA, Gonaïves, le 23 décembre 2013



Inceste politique
Commentant les résultats des récentes élections législatives maliennes du 15 Décembre, un ami,  camarade politique n’est pas allé par quatre chemins pour qualifier les partis politiques maliens, d'incestes.
En effet, selon lui, les alliances politiques scellées lors de ces élections, ont montré une chose que l’on redoutait : tous les partis sans exception ont pratiqué, ce qu’il a pudiquement appelé : l'inceste politique. C’est-à-dire, ils ont violé et barde tous les interdits politiques : Donc pour lui, on ne peut et ne doit parler de partis présidentiels ou d'opposition.
Quelle coloration aura alors notre future assemblée nationale? Mon ami me répond : aucun si ce n'est de la coloration opportuniste ou les alliances contre nature de la campagne vont ruer vers la caverne du Président IBK. Oui chaque député se positionnera non pas selon la ligne de son parti, (d’ailleurs les partis n’en avaient cure)  mais selon ses propres calculs politiques. Hum ça sent du déjà vu, sous l'ère ATT ou l'Assemblée est restée pendant 10 ans, une caisse de résonnance.
L'on se demande alors: à quoi servent alors les élections au Mali?
A faire diminuer le taux de chômage? Ou à faire respirer la France qui piaffait d'impatience de se retirer?
L'année 2014 qui pointe à l'horizon nous édifiera certainement sur le rôle qu'aura à jouer une Assemblée incolore et sans saveur, formée sur la base d'intérêts personnels et de calculs politicards.
IBK et ses amis ont certes, eu ce qu’il voulait : la majorité au Parlement, mais pour quoi faire ?
Le Président fera alors exactement ce que ATT a eu faire avant lui.  C’est-à-dire utiliser les honorables fonctionnaires de l’Assemblée comme des moutons de panurge. L’essentiel pour la plus part d’entre eux d’élire domicile à Bamako avec tous les privilèges dus à un leu national.  Et le Président peut dormir tranquillement sans stress d’être dérangé par des bourdonnements dans l’hémicycle de Bagadadji.
Mon rêve de voir des députés, tatillons, contrôlant et suivant pas a pas le travail gouvernemental, peut attendre  des jours meilleurs
J'aimerai tant me tromper, c'est tout le mal que je souhaite au Mali et à moi-même pour l'année 2014.


Yachim MAIGA, Gonaïves, le 23 décembre 2013

jeudi 18 avril 2013

Appel à la jeunesse malienne


Appel à la jeunesse malienne

Intéressez-vous à la gestion de votre cite, c'est à dire à la politique;

Refusez de jouer le rôle de gadgets électoraux en participant comme acteurs;

Exigez aux candidats à l'élection présidentielle prochaine, des engagements clairs, objectivement réalisables pendant les cinq années à venir;

Réclamez et exigez votre place dans les instances de prises de décisions;

Refusez d'être leur fer de lance, mais votre propre fer de lance, en votant pour le candidat qui acceptera d’accorder 30% de places aux femmes et jeunes dans les instances décisionnelles;

Forcez les à s'engager dans une vraie promotion des jeunes par la création d'emplois;

Poussez les jusque dans leurs derniers retranchements pour qu'ils s'engagent à faire de la lutte contre la corruption leur objectif numéro un: Savez-vous que si on parvenait à réduire même de 15% les détournements et autres fausses factures dans l'administration malienne, on serait à mesure de créer plus de  10 000 emplois jeunes par an, selon les économistes avisés;

Faites des futures élections prochaines, le départ du renouveau démocratique au Mali; en exigeant de démocratiser la démocratie chiffonnée du Mali.

Soyez prêts et restez vigilants pour parer aux incantations et coups de sirène des charlatans politiques qui ont déjà repris du service.

Soyez acteurs de votre propre destin,

Car n'oubliez jamais que le pouvoir ne se donne pas,

Il, le pouvoir s'arrache,

Levez-vous et battez-vous pour l’arrachez des mains de ceux qui ont mis à genou le Mali, votre patrie ;

Le Mali de demain c’est déjà aujourd’hui,

Le Mali de demain c’est surtout vous, la jeunesse.

 

Yachim MAIGA, 18 Avril 2013

 

mercredi 17 avril 2013

Plaidoyer citoyen pour remettre Debout la République


 

Plaidoyer citoyen pour remettre Debout la République


Comme le phénix qui renait de ses cendres selon la légende, le Mali peut, doit  et va renaitre de ses cendres. Cette renaissance sera possible grâce à la reconstruction du pays qui boostera l’emploi, donc l'économie. Tout est à refaire, et le pays peut compter sur une jeunesse nombreuse active. Seule la création d'emploi peut sortir le Mali du chaos. C'est en cela et en cela seulement que nous renaitrons de nos cendres. Il faut oser, car seules les grandes idées ont fait les grandes nations. Osons et tout deviendra possible.

  1. Mentionner dans la Constitution (art 25) que « le Mali est une République ….. et décentralisée » et fixer que 30% au minimum des ressources budgétaires de l’Etat soit affecter aux collectivités territoriales décentralisées pour leur permettre d’assumer leur responsabilité de maitre d’œuvre du développement régional et local ;
  2. Reconnaître et donner un rôle de régulation publique dans la Constitution à nos autorités coutumières en les dotant d’un minimum de dotation financière ou matérielle
  3. Mettre dans la Constitution que les langues nationales (bamanan, peul, songhaï, soninké et arabe) sont des langues officielles en plus du français et généraliser la pédagogie convergente
  4. Prévoir dans la Constitution le partage comme une modalité de l’exercice des responsabilités publiques et définir les modalités de ce partage dans la loi électorale
  5. Fixer dans la Constitution (la liste des départements ministériels qui stabilisent l’Etat en laissant la possibilité d’en rajouter 3 ou 4 pour la gestion politique) la limite de porte feuilles ministériels (max 21) ;
  6. Rendre obligatoire la prestation de serment à tous les niveaux sur le livre sacré de sa religion (coran ou bible) ;
  7. Rendre obligatoire la prestation de serment de tous les directeurs centraux, gouverneurs, préfets et sous-préfet, (élus locaux et nationaux) avant les prises de fonction ;
  8. Rendre publique le patrimoine de toutes les personnes en fonction au niveau central et décentralisé et par les voies appropriées à l’entrée et à la sortie de toute responsabilité publique
  9. Rendre obligatoire la publication annuelle du patrimoine de tous les directeurs centraux, gouverneurs, préfets et sous-préfet, 
  10. Limiter à 5 ans,  la durée de service des directeurs de services nationaux et généraux des  structures publiques et parapubliques ;  
  11. Instituer la semaine de la bonne gouvernance (une journée d’interpellation publique des gestionnaires publics et à toutes les échelles du territoire (locale, régionale et nationale) et instituer des journées porte ouverte visite des structures avant-garde dans la lutte contre la corruption (Bureau du vérificateur général, cour des comptes, contrôle général de l’état, etc.) ;
  1. Mettre en place des brigades d’actions civiques dans les établissements scolaires pour sécuriser l’espace scolaire (et responsabiliser entièrement l’administration scolaire et universitaire) ;
  2. Lutter contre la corruption dans l’administration: identifier des usagers de l’administration (sensibiliser) pour dénoncer tout abus de corruption a un numéro vert gratuit. Par exemple un chauffeur de taxi dont un agent de police exige un pourboire peut appeler au numéro vert pour donner le nom de l’agent de police. Comme preuve il peut préparer une preuve matérielle (photocopie du billet de banque ou autre preuve) le même procédé peut être adopte dans toute l’administration publique et parapublique ;
  3. Lutter contre l’enrichissement illicite : l’accusé apporte les preuves de l’origine de ses richesses et de l’acquittement de ses impôts locaux et nationaux : Si je suis accusé d’enrichissement illicite je dois pouvoir apporter la preuve de ma richesse : changer la jurisprudence qui voudrait que c’est l’accusateur qui doit prouver, cela freinera l’enrichissement illicite dans l’administration ;
  4. Limiter l’accès à la terre dans un rayon déterminé autour de la capitale et les moyennes et grandes villes (le plus important c’est l’institution obligatoire d’un registre foncier ou d’un cadastre, car le foncier devient un moyen de blanchiment d’une masse énorme de l’argent de la drogue) ; Exemple interdiction d’octroyer à toute personne une parcelle de plus de 5ha) ;
  1. Réinstaurer le service militaire obligatoire pour tous les jeunes scolarisés ; 
  1. Réinstaurer le service civique obligatoire pour tous les jeunes déscolarisés et ruraux : apprendre aux jeunes la valeur de la chose publique et l’amour de la patrie (dans les camps des pionniers durée 3 mois, brassage des jeunes de toutes les régions) ;
  2. Réintroduire l’obligation de l’instruction civique et morale à tous les cycles d’enseignement fondamental, normal et universitaire ;
  1. Créer un Fonds national de l’éducation/emploi des jeunes
  2. Instituer deux Taxes : prélèvement d’un montant (500 à 750 F CFA)  sur chaque transfert d’argent en direction ou à partir du Mali, et Taxe sur chaque appel international entrant : fixer un montant (pourcentage) de concert avec le CRT et les agences de téléphonie mobile : Ces taxes qui pourraient être évaluées  autour de 5 à 10 milliards FCFA /an devront  être injectés dans la modernisation de l’éducation dans les domaines ou les problèmes sont plus récurrents (modernisation de l’université et formation de doctorants et dans le domaine de la recherche) ;
  1.  Créer des emplois  jeunes dans les communes du Mali :
GIE de jeunes dans la protection de l’environnement : ramassage, enlèvement et transformation des déchets et ordures des familles : production d’engrais pour l’agriculture, de biogaz (secteur prive et services communaux) ;
Créer des centres polyvalents pour jeunes dans toutes les communes du mali pour familiariser les jeunes scolaires a l’informatique et internet et en même temps (création d’emplois de jeunes qui vont gérer les centres)
Créer un service national de volontaires pour le développement local
  1. Revoir les contrats miniers pour que les maliens puissent bénéficier pleinement des richesses naturelles du pays à défaut de ne pas pouvoir les exploiter ;
  2. Augmenter l’impôt sur les grosses fortunes ;
  3. Répertorier et inventorier toutes les propriétés foncières et les taxer très fortement ; 
  4. Mettre en place une stratégie de développement énergétique en privilégiant le  solaire comme énergie du futur pour l’électrification des communes rurales du Mali ;
  5. Repenser la gouvernance locale en organisant des  états généraux de la décentralisation : objectif : mieux adapter la décentralisation a la réalité du moment : transfert des pouvoirs non régaliens aux collectivités locales : par exemple, on pourrait revoir le mode de nomination des Préfets, Gouverneurs de régions et autres ;
  6. Refonder une nouvelle armée citoyenne moderne et professionnelle ;
 
  1. Créer un bureau de réflexion et d'analyses stratégiques au niveau de la Présidence de la République : laboratoire d’idées pour le pouvoir
Répertorier les ressources humaines volontaires à mettre au service de l’Etat
 Fournir des analyses stratégiques sur la vie de la Nation dans tous les domaines sur la base de  rapports périodiques
  1. Refonder  notre système de gouvernance : renouveau démocratique par la Promotion des jeunes à des postes électifs : pour permettre le renouvellement des dirigeants politiques au niveau (député, conseiller municipal, conseiller national), limiter à trois mandants pour tout  élu ;
  2. Opter pour  le renouveau démocratique par l’obligation de démission de la fonction publique, dès qu’on se lance dans une fonction politique, pour éviter tout conflit de responsabilité ;
  3. Interdire a tout fonctionnaire responsable de fonds publics à quelque niveau que ce soit de participer, militer ou de se présenter a une fonction politique    
Yachim Yacouba MAIGA
Cell : +50936769696
Email : yachimmaiga@gmail.com
Port-Au Prince, Haïti

mercredi 16 janvier 2013

La France en guerre au Mali : La pilule à avaler sera amère

La France en guerre au Mali :
La pilule à avaler sera amère

Le Mali que nous avons connu, c'est à dire fier, debout et digne, n’existe plus.
C'est dur de l'admettre mais c'est la triste réalité avec laquelle il va falloir s'y habituer.
Ceci étant, revenant à une question qui taraude les esprits de plusieurs d’entre nous, a savoir n’est-il pas mieux que la France  recolonise le Mali,  je dirai simplement que la France n'a plus besoin de nous recoloniser. Désormais, nous sommes tous français, et nous nous plierons au diktat de nos ancêtres les gaulois,  une fois l’orage derrière nous.
François Hollande ave la France, sauveur du Mali, peut légitimement nous imposer une ligne de conduite à respecter dans les négociations futures. Car n’oublions pas qu’ils ne vont pas rester tout le temps. Il  va falloir, un moment donné comme en Afghanistan, que les forces étrangères  se retirent. Un retrait qui ne peut se faire sans avoir à régler l’épineuse question des régions du Nord.  Il ne faut pas se voiler la face c’est des aujourd’hui qu’il faut mettre la question sur la table : La France au secours du Mali et après ? Plus rien ne sera comme avant, car cette fois- ci nous devrions prendre en compte le facteur : l’intervention étrangère.
C’est toute la gouvernance  qui est à revoir et cela passe par des choix. Il est fort a parier que les français, nos sauveurs, et futurs vainqueurs de la guerre contre le jihadiste, auront leurs mots a dire et surtout a imposer , comme jadis l'URSS en RDA après la seconde guerre mondiale. Le probable scenario serait la carte de l’autonomie des régions du Nord sous la férule du MNLA. Nous n’aurons pas le choix, car nous n’avons plus aucune carte maitresse en mains pour négocier.
Avec des forces armées mal formées et sous –équipées, une classe politique en déconfiture, une société civile alimentaire, un pays divisé entre Nord et Sud, le Mali ne peut se permettre une énième humiliation : entre l'autonomie des régions du nord ou l'humiliation suprême, la prise de Bamako, le choix est vite fait.

Nul n’est dupe, cette guerre est une guerre géostratégique où la France joue gros. Elle tient l'occasion rêvée de se faire une place au soleil au Mali ou elle aura toute la latitude d’exploiter les ressources énergétiques du nord. Elle qui ne possède plus de ressources.

Aider le Mali à ne pas disparaitre, et aussi et surtout lutter contre le terrorisme international, à la place des autres puissances étrangères, est le scenario idéal qui lui ouvrirait toutes les portes pour conduire à sa guise les négociations vers l'autonomie de l’Azawad.

Ca parait presque utopique, mais n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas voir la réalité, notre avenir en tant que nation malienne indivisible, nous a déjà échappé. C'est mon intime conviction d’analyste rêveur.
Revisitons ensemble quelques bizarreries soudaines qui viennent de se produire dans l’intervalle de deux semaines. Une semaine plutôt, les rebelles, version Ansardine d’Iyad Aghaly venait de faire connaitre leur position: autonomie.
Deuxième bizarrerie : Juste a la veille de l’ouverture des négociations prévue le 10 Janvier 2013 au Burkina,  les hostilités se déclenchent et en deux jours de combat, le Mali entier est ébranlé, 
Troisième bizarrerie : il a suffit de quelques heures à l'armée française de se déployer à Sevare et comme par enchantement au même moment, le Président français présentait ses vœux aux diplomates  qui avaient la primeur des combats sur le terrain.
L’enchainement des événements soulève une curieuse coïncidence. Est-ce le hasard ? Ou est-ce une planification orchestrée avec une main de maitre ?  Je n'en sais rien, mais je ne crois point aux coïncidences, mais crois plutôt a un plan savamment organisé, qui certes soulage aujourd’hui les maliens, qui nous conduirait tout droit au mur : le Mali libéré, et après ?
Dommage qu’au moment même où le sort de la nation malienne se joue entre rebelles et forces étrangères, nos politiciens assoiffés et affamés s’ameutent dans les rues de Bamako pour on ne sait quel but. 

Bon allons, me diriez vous, l'essentiel est que les français nous ont aidés à stopper l'avancée des rebelles vers le sud et il faut les rendre gloire en chantant désormais la « Marseillaise » et en brandissant le drapeau tricolore français.
Après la guerre, il va falloir retourner à la table de discussions : les rebelles qui ne voudraient certainement même pas du sud, pensaient mettre la pression sur le Mali pour influencer les négociations prochaines. Mal leur a pris, car ils viennent sans se rendre compte, faciliter le travail du MNLA. Aujourd’hui ce dernier se pre-positionne déjà pour occuper toute sa place dans les négociations.  Nos aux autorités ont-elles la tête aux négociations ?  J’en doute fort. Quel négociateur malien pourrait-il relever la tète lors des négociations après cette énième humiliation pour exiger quoi?

« Malheur aux vaincus criaient les romains qui venaient de vaincre sur l'armée gauloise » Cette terrible boutade pourrait bien s'appliquer a nous maliens. Malheur a nous vaincus et humilies. Nous ne sommes plus en capacité d'exiger quoi que ce soit.
Les français, nos sauveurs, feront de nous ce qu'ils voudraient sans avoir à nous  recoloniser.
Nous leur serons éternellement reconnaissants en chassant les rebelles de la partie utile du Mali. En contre partie nous leur dirons de faire ce qu'ils voudraient du nord, cette partie maudite par ou tous nos malheurs arrivent.
Apres tout, en nous débarrassant de cette partie maudite, qu'est le Nord, on pourra enfin vivre en paix et sans crainte de rébellion. Alors seulement, on pourra s'occuper de nos manifestations de rues, de nos grèves illimitées, et  autre sit-in. Nous pourrons tranquillement de nouveau battre le pavé avec les sacs de riz, de the et de sucre pour nous faire élire.
Quant aux nordistes qui n’en veulent pas de l’autonomie, ils ont le choix de nous rejoindre plus au sud, ou de rester là-bas dans cette  partie  que même les harikoy, les hakoye et gandakoye ont abandonné pour les fous de dieu et les seigneurs de la drogue et du trafic.
La pilule à avaler sera amère et même très amère car les vaincus ont toujours tort.


Yachim MAIGA

Port-Au Prince, le 15 janvier 2013

samedi 12 janvier 2013

Oh toi, Mali ?

Oh toi, Mali ?

Dites-moi que je rêve,
Dites-moi que je me trompe ;
Dites-moi que ce n’est que des hallucinations ;
De tant de jours d’insomnie ;
Qui m’envahissent et qui me font penser au pire ;
Dites-moi que le pire est derrière nous ;
Dites-moi qui je suis ;
Car je ne sais plus qui je suis ;
Même si je sais, où je suis ;
Oh oui, je sais que je viens du Mali,
Je sais aussi que je viens du Nord ;
D’un bled jadis, grenier de la région
Un bled, au bord du fleuve Niger ;
Entre les rochers de Tobon Tondo ;
Et les dunes de sables de Hiya hondo ;
Ansongo, ou il faisait toujours bon de vivre ;
Afoudou pour les natifs,
Ansongo : j’aimerai tant te revoir ;
Hélas, le triste destin ;
A choisi son camp ;
Je ne te verrai pas de sitôt, Ansongo ;
Pas avant que je ne choisisse ;
Mon camp à moi;
Le camp de la vérité ;
Le camp du passé et du présent ;
Le camp du futur ;
Ce camp qui a fait de moi
Ce que je suis, aujourd’hui ;
C’est toi : Mali- ma chère patrie,
La patrie de mon enfance ;
La patrie de  mes rêves ;
Jamais, je ne te trahirai.


Yachim MAIGA
Port-Au Prince, le 12 janvier 2013