Dépoussiérée pour vous, ma réaction aux nombreux internautes suite a ma tribune publiée le 16 janvier 2013, dans laquelle , je mettais en garde contre l'euphorie a la France qui venait de nous "liberer" . La dite tribune était titrée: La France en guerre au Mali, la pilule a avaler sera amère.
Voici ma réaction d'alors qui nous ramène a la réalité d'aujourd'hui : l’ambiguïté de la France était prévisible.

Haro sur le baudet, oui, j’accepte d’être ce baudet du forum, l’essentiel pour moi étant de mettre le doigt sur la plaie. Je n’ai pas honte d’être attaqué sur mes idées, car je sais que mon seul tort a été de parler d’un sujet tabou à un moment inopportun. Savourons donc notre libération et chantons a la place de notre hymne, la marseillaise. Oui nous sommes tous français. Mais l’euphorie à un temps, ce temps arrivera inexorablement à échéance aujourd’hui ou demain. Alors et alors seulement, nous serons face à la réalité.
Je vous ai compris et respecte vos opinions. L'abondance des commentaires prouvent a quel point le sujet est important et délicat à aborder. C'est une opinion personnelle qui a atteint son but: susciter le débat contradictoire. J'aimerai me tromper sur toute la ligne, et c'est tout le mal que je me souhaite. Je suis profondément malien. Mon engagement pour le Mali ne date pas d'aujourd'hui et ne s'arrêtera pas a aujourd'hui et aucune opinion contraire a la mienne pas même des commentaires a la limite du correct ne pourront m'ébranler. Je vous remercie toutes et tous de vos commentaires. Continuons le débat en toute franchise et en toute sérénité pour le bien du Mali: seul le Mali devra compter pour nous tous. C’est le fondement même de notre nation qui est touché, c'est pourquoi c’est dès maintenant qu’il faut y penser.
Il nous faut dépasser l’euphorie de l’intervention de nos ancêtres les gaulois sur le sol malien, qui sont à glorifier. C’est juste que la roue de l’histoire continue de tourner : nos pères et grands pères sont morts pour la France.
Si nous nous réveillons brutalement en nous rendant compte qu’on ne peut pas compter sur nos propres forces, c’est que nous avons jusque la échoue. Et chacun de nous a sa part dans cet échec qui met a nu toutes nos tares.
Les Français sont aujourd’hui sur le front pour nous défendre, demain, ils vont rentrer.
Vont-ils rentrer sans avoir à résoudre le problème par lequel tout a commence ? Je veux dire le problème de la rébellion touarègue ? Comment vont-ils le résoudre et avec qui ? Ce sont la quelques questions qui me taraudent l'esprit même en cette période d'euphorie de libération.

A chacun de jouer son rôle. Jamais je ne trahirai le Mali, quelque soit l'issue de la crise, car je dois tout au Mali.

Yachim
16 Janvier 2013