mercredi 4 avril 2012

Disons : Non au génocide qui nous guette

Disons : Non au génocide qui nous guette

la situation est entrain de se dégénérer au nord. Plus personne ne contrôle rien: si on commence à tuer froidement des personnes comme ces deux ces deux cas Mopti dont tu parlais dans un de tes messages, ou les cas de Gao, alors on va tout droit au mur : le génocide.  N’oublions pas que c’est le 7 avril prochain que le monde va commémorer le
18 anniversaire de ce qu’il convient d’appeler : le génocide des tutsi au Rwanda.  
J’ai vraiment peur
Toutes les parties en présence sur le terrain devraient faire violence sur elles mêmes pour éviter le pire : massacre des  innocents.
Combattons la violence et la haine par l’amour en se parlant en cherchant a comprendre ce qui nous arrive.
Beaucoup de frustrations de part et d’autres, mais n’oublions pas que nous communautés du Nord
Touarègues, ou arables, au maures ou songhaï, ou peuls ou bozo ou bambara et j’en passe, nous n’avons nulle part ou aller si ce n’est resté sur les terres de nos ancêtres.
 Les rebelles qui ont pris les villes du Nord, ne peuvent être fiers de ce qu’ils endurent a la population civile
Les rebelles ne peuvent chasser les autres communautés de leurs terres, comme ces communautés ne sauraient un jour
Chasser les rebelles de leurs terres.
Le Nord n’appartient ni a Azawad ni a Gandakoye, mais le Nord appartient a nous tous
Nous n’avons pas de choix : soit nous vivons ensemble cote à cote, soit nous mourons ensemble
Aucune communauté ne peut se prévaloir la paternité a elle seule du Nord.
Gardons en mémoire la légende de Surgo nda gabibi et Disons-nous : Non au génocide qui nous guette
« Il était une fois, une jolie Princesse noire, princesse dont la beauté avait mis en concurrence plusieurs princes des contrées environnantes. L’heureux élu fut un prince targui. De l’union naquit un garçon blanc. La légende raconte que cette union fut éphémère et que de son second mariage avec un prince noir, la princesse conçut un garçon noir. A l’âge adulte un conflit de terre opposa les deux frères. Chacun décida de faire appel aux siens et un beau jour, malgré les suppliques de leur mère, l’armée blanche de l’ainé et l’armée noire du cadet, s’apprêtaient à en découdre, lorsque la malédiction divine  tomba comme un couperet. Les deux armées avec en tète les deux frères, furent transformées en pierres.  Ce sont les trois rochers en aval des chutes de Tossaye, au milieu du fleuve Niger. De très loin, les rochers, (la mère, et les deux armées) donnent la terrible image de deux troupes prêtes à en découdre, avec au milieu une femme, le sein droit tendu vers le ciel, réclamant le châtiment suprême.»

Yachim MAIGA
Port-Au Prince, 4 avril 2012

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